août 30

Le rappeur Burberry forcé de changer de nom

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L'histoire drôle de la semaine, c'est le rappeur américain Perry Moise qui n'a rien trouvé de mieux que d'imiter la marque Burberry pour la couverture de son dernier EP (album court). Comme il ne fait pas les choses à moitié, il a carrément repris le nom "Burberry" comme nom d'artiste, et récupéré à son compte les éléments graphiques de la marque, à savoir un chevalier sur sa monture et un fond à carreaux dans les tons beige, rouge et bleu marine. La ressemblance est frappante : [fusion_table]
La marque de la société Burberry La couverture de l'album du rappeur
 
[/fusion_table] Le sang de Burberry (le vrai!) n'a fait qu'un tour en découvrant l'infâme copie, et la société s'est empressée d'envoyer une mise en demeure au rappeur, lui demandant de cesser l'usage du nom Burberry et de la jaquette de son album. Malheureusement, ce dernier a fait la sourde oreille et malgré les relances, rien à faire, il n'a procédé à aucune modification. Ce qui n'a pas laissé d'autre choix à Burberry que de l'attaquer en justice fin juillet. Et là, surprise, Perry Moise a abandonné le nom litigieux au profit de "The Good Perry", et a retiré la jaquette de son site (bien qu'on la trouve encore facilement sur la toile). Alors, certes, vous vous dites sûrement que les motifs ne sont pas tout à fait les mêmes, et que de toute façon personne ne peut confondre une marque de vêtements classiques anglaise et un rappeur américain. Sauf que les ressemblances entre les deux marques sont telles qu'on ne peut pas parler de coïncidence, et qu'on peut estimer que la seconde est bien une imitation de la première. Par ailleurs, la marque Burberry est une marque bénéficiant d'une renommée conséquente, due à des efforts de communication et de publicité importants de la part de son titulaire. Or, s'approprier ainsi ses codes revient à tirer indument avantage de ces investissements "sans bourse délier". On parle là de concurrence déloyale. Enfin, Burberry est en mesure de démontrer que son nom est lié à l'industrie musicale, notamment grâce à un site web sur lequel la marque promeut des artistes indépendants, et grâce au fait qu'elle a été la première marque de mode à avoir sa propre chaine sur Apple Music. Si la marque a été déposée pour des services musicaux, alors on peut raisonnablement parler de contrefaçon. Reste à voir si la marche arrière précipitée de Perry Moise à l'annonce du procès suffira à lui éviter des dommages et intérêts au profit de Burberry. Source : Mandour & Associates

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