L’UE lutte contre la contrefaçon en Asie du Sud-Est
Ces derniers mois, l’UE accentue sa lutte à l’encontre la contrefaçon en Asie du Sud-Est. L’Office de la propriété intellectuelle de l’Union européenne instaure en effet avec l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) un projet pour intensifier les droits de propriété intellectuelle et industrielle.
L’ANASE regroupe dix pays de l’Asie du Sud-Est, dans lesquels la contrefaçon est omniprésente. En effet, la Thaïlande est un des premiers contrefacteurs. Or, la contrefaçon en Asie du Sud-Est des produits de luxe (bijoux, montres, sacs à main, vêtements…) ainsi que des smartphones engendrent des pertes conséquentes en matière d’emplois et sur le plan financier, en Union Européenne. Qu’en est-il de ce projet encourageant la protection des droits de propriété intellectuelle et industrielle ?
Contrefaçon en Asie du Sud-Est : un projet de protection des droits de propriété intellectuelle et industrielle
L’Union Européenne collabore avec l’ANASE pour la promotion de la protection des droits de propriété intellectuelle et industrielle. L’UE renforce ainsi sa lutte contre la contrefaçon dans le périmètre des dix pays l’ANASE. Cette association comprend le Vietnam, la Birmanie, le Laos, la Thaïlande, le Cambodge, la Malaisie, Singapour, l’Indonésie, les Philippines et le Brunei Darussalam.
Le projet contiendra deux programmes nommés IP Key Southeast Asia (IP Key SEA) et ARISE Plus.
IP Key SEA existe déjà en Chine et en Amérique latine. Ce dispositif se consacre au monde des affaires et des entreprises. Le budget est de sept millions d’euros pour les quatre ans à venir.
ARISE Plus porte par ailleurs sur le développement et la coopération avec un budget de 5,5 millions d’euros sur cinq ans.
Luis Berenguer, porte-parole de l’Office de l’UE pour la propriété intellectuelle (EUIPO), estime important de créer un environnement amical pour la protection de la propriété intellectuelle et de la propriété industrielle des sociétés européennes, mais aussi de celles dépendant de l’ANASE.
L’objectif du projet est d’abord d’accroître les connaissances en propriété intellectuelle et industrielle. L’UE travaille avec les territoires de l’ANASE pour concevoir des outils et des technologies. Elle apporte aussi une assistance technique pour protéger les droits de la propriété intellectuelle et industrielle. Inciter à l’innovation dans les affaires et la créativité est également un des buts du projet.
De nombreux produits sont victimes de contrefaçon. Les téléphones portables font partie des premiers produits impactés par la contrefaçon en Asie du Sud-Est.
La contrefaçon impacte les smartphones, mais pas que
Depuis 2015, l’industrie européenne de la téléphonie mobile souffre de l’augmentation des contrefaçons des smartphones. Au-delà des problèmes économiques et de la chute des emplois dans ce domaine se profilent des soucis pour la sécurité et la santé des consommateurs. L’Union Européenne agit donc pour mettre fin à ces effets négatifs.
Tous les ans, l’Union Européenne relève également une perte de 90 milliards d’euros et de 800 000 emplois en raison de la contrefaçon en particulier de bijoux, de montres, de sacs à main, de pesticides et de jouets. Or, chaque année, l’UE investit 19 milliards d’euros auprès de l’ANASE. La collaboration entre l’UE et l’ANASE apaisera, il faut l’espérer, cette situation.