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Les JO et les marques : quand le droit d’auteur s’en mêle

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A chaque JO son logo. Souvenez-vous :

Et bientôt :

Peu le savent, mais l’officialisation de ces logos s’est parfois couplée à des guerres de marques sans merci. En effet, le logo étant une oeuvre de l’esprit, une personne ayant créé un logo identique ou proche antérieurement est titulaire d’un droit d’auteur opposable, et ce, quelle que soit l’activité pour laquelle le logo est utilisé. C’est ce qui différencie, entre autres, le droit d’auteur et le droit des marques (une marque devant être déposée pour des produits et services spécifiques).

En l’espèce, c’est le logo de Tokyo pour les JO de 2020 qui a du être changé en catastrophe. Le logo précédent avait subi les foudres du designer du logo du théâtre de Liège :

Il faut admettre que les formes géométriques du logo du théâtre de Liège se retrouvent toutes au sein du logo des JO de Tokyo. Cependant, des formes si basiques peuvent avoir été imaginées par deux designers différents sans nécessairement impliquer du plagiat. C’est en tout cas ce que revendique le designer japonais.

Mais afin d’éviter un procès long et peu reluisant, le comité d’organisation olympique du Japon a décidé de changer de logo, au profit de celui reproduit plus haut (que je trouve par ailleurs, cela n’engage que moi, bien plus élégant et moderne). Le motif en damier est un motif traditionnel japonais datant de l’ère Edo (appelé « ichimatsu moyo »), et les trois formes différentes prises par les rectangles qui le composent symbolisent la diversité de pays, de cultures et d’opinions qui forment la richesse du monde. Joli, non ?

Toutefois, le Japon n’est pas le seul pays à avoir du fil à retordre à cause du logo de ses jeux. Paris est également dans le colimateur des journalistes, avec son logo de candidature pour les jeux de 2024, qui ressemblerait de trop près à celui d’une société d’évènementiel anglaise du nom de 4Global :

Les avocats du comité d’organisation français semblent toutefois confiants sur l’absence de contrefaçon en l’espèce car, selon eux, les différences priment sur les ressemblances. Par ailleurs, nous n’avons pas encore eu vent d’une action quelconque de la part de 4Global.

Il est aujourd’hui tellement difficile de trouver l’Idée Originale, celle qui n’a jamais été imaginée par personne, où que ce soit dans le monde, que ce type de coïncidence ne fera que se multiplier avec le temps. A fortiori dans nos pays où le droit d’auteur n’est soumis à aucun enregistrement, et où il est donc impossible de réaliser des recherches d’antériorités complètes.


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