mars 18

La course aux marques TRUMP

0  comments

Depuis que Donald Trump a été désigné pour représenter les républicains à l’élection présidentielle, des centaines de marques contenant son nom ont été déposées, principalement aux Etats-Unis. Et bien entendu, son élection à la Maison Blanche n’a en rien calmé le déchaînement de dépôts, bien au contraire. Un véritable combat de sympathisants et de contestataires se livre sur les registres ! Voici un recueil des plus belles perles.

Parmi les pro Trump, on trouve :

  • les optimistes, qui y croyaient déjà avant l’élection : “WIN TRUMP WIN”, “DON’T BE A CHUMP, VOTE FOR TRUMP”, “YOU CAN’T SPELL TRIUMPH WITHOUT TRUMP”, “PUMP FOR TRUMP”…
  • les fanatiques, qui y croient aussi pour 2020 : “DTRUMP 2020”, “TRUMP HARDER 2020”, “TRUMP PENCE 2020”…
  • les supporters : “ITALIANS4TRUMP”, “IN TRUMP WE TRUST”, “FIST BUMP FOR PRESIDENT TRUMP”, “BIKERS FOR TRUMP”…

Les anti Trump font parfois dans le plus poétique. On y trouve :

  • les opposants purs et durs : “TRUMPOCALYPSE”, “IMPEACH TRUMP”, “I AM THE ANTITRUMP”, “ANTI-TRUMP BOX”, “THE PEOPLE AGAINST DONALD TRUMP”, “TRUMP RESISTANCE MOVEMENT”…
  • les ironiques : “THE GREAT WALL OF TRUMP”, “I HAVE BEEN TWEETED BY TRUMP”, “WHAT WOULD TRUMP DO ?”, “MR TRUMP, MEET AMERICA”, “POST-TRUMP STRESS DISORDER”…
  • les comiques : “TRUMPHOBIA”, “DUMP THE TRUMP”, “TRUMP YOU !”, “TRUMP DON’T SURF”, “JUST TRUMP IT !”…
  • les franchement énervés : “TRUMP’S PACK OF LIES”, “TRUMP TRASH”, “COWARLDY LYIN’ TRUMP”…

Entre les deux, on a aussi ceux qui cherchent juste à tirer profit de la situation : “TRUMPMOJI”, “TALKING TRUMP DOLL”, “TRUMP CHAMPAGNE”, TRUMPSINGLES.COM”…

Reste à savoir combien de ces marques passeront le stade de l’examen : en effet, aux Etats-Unis, et contrairement à la France, l’office des marques procède à un examen de fond. S’il existe déjà une marque antérieure identique ou proche de celle qui a été déposée, dans le même secteur d’activité ou un domaine proche, l’examinateur doit refuser l’enregistrement de la plus récente afin de préserver le monopole de la première. En France, c’est au titulaire de la marque antérieure de surveiller sa marque (l’INPI ne prévient pas du dépôt d’une marque postérieure proche), et surtout de former opposition pour empêcher son enregistrement (l’INPI n’ayant pas le pouvoir, en dehors d’une procédure d’opposition, de refuser d’enregistrer une marque sur le fondement de l’existence d’un droit antérieur).

Bien entendu, la plupart de ces marques n’a pas été déposée pour des produits ou services touchant de près ou de loin à la construction, coeur d’activité de l’empire Trump. Mais Monsieur le Président a toujours tenu à protéger son nom envers et contre tout, et surtout, il faut bien le dire, pour tout et n’importe quoi. Il suffit de voir le nombre de produits à son nom vendus par sa société : parfums, vêtements, eau minérale, mobilier, miroirs, linge de maison… Sa marque est donc naturellement protégée pour un vaste panel de produits et de services.

En dehors des marques antérieures de Trump, ces dépôts pourraient également être refusés par l’administration américaine en raison de l’atteinte à un nom patronymique. En effet, pour déposer un nom de famille aux Etats-Unis, il faut l’accord écrit de la personne qui porte ce nom, ou démontrer sa bonne foi (par exemple, on porte soi-même le nom). Dans le cas présent, la mauvaise foi des déposants semble assez évidente.

En bref, il y a peu de chances pour que ces marques parviennent un jour à être enregistrées, et tant pis pour les opportunistes qui voyaient en l’élection la plus improbable de 2016 un juteux filon à exploiter.


Tags


You may also like