La maison d’édition américaine Warner/Chapel Music vient d’accepter de transiger lors d’un procès en « class action » (action collective) intenté en 2013 par des artistes et réalisateurs de cinéma, qui devaient payer des royalties à chaque fois qu’ils souhaitaient utiliser les paroles de cette chanson. L’accord sera entériné le 14 mars 2016 devant le juge californien.
Au départ, « Happy Birthday » était une comptine pour enfants appelée « Good Morning To All », mais les paroles furent changées pour devenir la chanson que l’on connaît aujourd’hui. Les soeur Hill, originaires du Kentucky, avaient composé l’air et les paroles de cette musique en 1893, et avaient cédé les droits d’auteur sur la mélodie et les arrangements à leur société d’édition Clayton F Summy Company. Cette dernière a été rachetée en 1998 par Warner/Chapel Music, qui se prévalait des droits d’auteur sur les paroles.
Toutefois, le juge ne l’a pas entendu de cette oreille : en septembre 2015, il a jugé que puisque personne ne lui avait apporté la preuve certaine que les soeurs Hill étaient bien les auteurs de cette chanson, ni qu’elles en avaient cédé les droits à Clayton F Summy Company, on ne pouvait pas considérer que Warner/Chapel Music en était titulaire.
Sauf que ces prétendus droits d’auteur représentaient jusqu’ici une mane considérable pour Warner/Chapel Music qui récoltait environ 2 millions de dollars par an de royalties.
Finalement, l’accord prévoit que Warner/Chapel Music admet que ces paroles font désormais partie du domaine public, et versera 14 millions de dollars de dommages et intérêts, qui seront notamment distribués aux personnes qui ont du payer indument des royalties pour utiliser les paroles de cette chanson.